Abstract

Dans le bassin du Limarí, au Chili, la progression de l’agriculture irriguée de plus en plus haut sur les pentes désertiques, est saisissante. Elle soulève la question des facteurs limitant d’une agriculture durable dans des conditions d’artificialisation notable : transformation de la nature mais aussi des conditions économiques et sociales locales. Cet article aborde quelques-uns des facteurs historiques, techniques, économiques et sociaux qui ont permis et qui encouragent actuellement les transformations spectaculaires du paysage et des systèmes agricoles. En ce qui concerne le milieu naturel, est soulevée la question des sols, des températures et de l’eau d’irrigation. Dans l’environnement social, ce sont les réglementations sur l’accès à l’eau et le partage et sur l’utilisation de l’énergie non gravitaire qui sont abordées.